Aller au contenu

William Cavendish (7e duc de Devonshire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

William Cavendish
Illustration.
Photographie du 7e duc de Devonshire par Herbert Barraud vers 1880.
Fonctions
Membre de la Chambre des lords
Lord Temporal

(57 ans, 7 mois et 12 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur George Cavendish (1834)
William Cavendish (1858)
Successeur Spencer Cavendish
Député britannique

(1 an, 8 mois et 26 jours)
Élection 10 décembre 1832
Circonscription North Derbyshire
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur George Cavendish

(1 mois et 20 jours)
Élection 13 juillet 1831 (partielle)
Circonscription Malton
Prédécesseur Francis Jeffrey
Successeur Charles Pepys

(1 an, 10 mois et 5 jours)
Élection 18 juin 1829 (partielle)
Réélection 29 juillet 1830
Circonscription Cambridge University
Prédécesseur Nicholas Tindal
Successeur Henry Goulburn
Membre du Conseil privé du Royaume-Uni
Biographie
Titre complet Duc de Devonshire et comte de Burlington
Nom de naissance William Cavendish
Date de naissance
Lieu de naissance Berkeley Square, Londres (Angleterre, Royaume-Uni)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Holker Hall, Cartmel (Cumbria, Angleterre, Royaume-Uni)
Sépulture Cimetière de l'église Saint-Pierre d'Edensor
Nationalité Britannique
Parti politique Parti whig (1829-1859)
Parti libéral (1859-1891)
Père William Cavendish
Mère Louisa O'Callaghan
Conjoint Blanche Howard
Enfants 5 enfants dont : Spencer Cavendish
Famille Maison Cavendish
Diplômé de Collège d'Eton
Trinity College
Profession Homme politique, Propriétaire terrien
Religion Anglicanisme

William Cavendish (7e duc de Devonshire)

William Cavendish, 7e duc de Devonshire ( - ) titré « Lord Cavendish de Keighley » (entre 1831 et 1834) puis titré « comte de Burlington » (entre 1834 et 1858) est un homme politique, philanthrope et pair britannique.

Il fait partie de la puissante et fortunée famille noble des Cavendish, branche des ducs de Devonshire et des comtes de Burlington.

Il fait ses études au Eton College, puis entre au Trinity College de l'Université de Cambridge[Quand ?].

Carrière politique

[modifier | modifier le code]
Photographie du 7e duc de Devonshire vers 1860.

De 1829 à 1831, il est député pour l'Université de Cambridge puis, en 1831, pour Malton. Il reçoit le titre de courtoisie de Lord Cavendish de Keighley, lorsque le titre de comte de Burlington est relevé en faveur de son grand-père.

Député pour le comté Nord de Derby (Northderbyshire) (1832-1834), en 1834, à la mort de son grand-père George Augustus Henry Cavendish, 1er comte de Burlington, il entre à la Chambre des Lords et hérite des titres et fortune de ce dernier.

De 1836 à 1856, il est le tout premier chancelier de l'Université de Londres puis, de 1852 à 1856, est Lieutenant adjoint du comté de Lancaster (Lancashire). Il passe Lord Lieutenant du comté de Lancastre en 1857.

En 1858, comme Lord Lieutenant, il change de lieu pour le comté de Derby (Derbyshire). Il hérite des titres de son cousin germain William George Spencer Cavendish, 6e duc de Devonshire. Le , il devient Chancelier de l'Université de Cambridge en lieu et place d'Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mort le précédent.

La ligne ferroviaire de Furness

[modifier | modifier le code]

Dès le début des années 1840, les actionnaires des mines de fer du district de Furness (Lancashire) souhaitaient massifier le transport du minerai vers les hauts fourneaux de Barrow-in-Furness en utilisant des wagons sur rails : ce projet fut adopté et précisé en grande partie par William Cavendish et son comparse, le duc de Buccleuch[1]. En 1843, le programme consistait à relier par rail Furness et le chef-lieu de district, Ulverston, aux mines (Dalton-in-Furness) et aux carrières d'ardoise (Kirkby-in-Furness), au port maritime de Barrow et aux quais de Piel. Dans un premier temps, on utiliserait la traction animale, mais en ouvrant toute possibilité d'utiliser des locomotives à vapeur à l'avenir[2] : « L'objectif premier de cette entreprise est d'améliorer l'approvisionnement, excessivement lent, des matières premières de Furness et des districts adjacents jusqu'au littoral[3]. » Le projet fut confié à l'ingénieur James Walker[4], qui montra que la future ligne serait d'évidence l'amorce de la liaison côtière avec le nord de Lancaster[2].

Quoique l'essentiel de la souscription fût supporté par les deux ducs et leurs associés[4], il y eut quelques actionnaires plus modestes, tels le négociant Henry Schneider, membre du comité de surveillance[3], mais la faible mobilisation des patrimoines locaux conduisit à l'abandon de la desserte d'Ulverston[1]. Le projet fut approuvé par le Parlement le 23 mai 1844[5], et les extensions de la ligne entre Kirkby et Broughton-in-Furness, et entre Dalton et Ulverston furent approuvées en 1846[6]. Le trafic de fret entre Dalton et Barrow démarra en juin 1846[7] avec une seule locomotive, et la ligne fut ouverte au trafic de passagers dès le début du mois d'août[6] ; à la fin de ce même mois, les trains de passagers reliaient Dalton à la jetée de Piel, d'où l'on pouvait prendre le vapeur de Fleetwood[8]. Lors du banquet d’inauguration tenu par les actionnaires à la fin du mois d’octobre 1846, il fut annoncé que le gabarit des wagons faisait obstacle au développement de l'antenne Dalton (qui produisait plus de 2 000 t de minerai par jour), que le manque de locomotives empêchait la mise en service de l'antenne de Kirkby, et que 85% des 12 000 passagers déjà acheminés étaient des touristes en partance pour Fleetwood ou Blackpool[1]. Le service passager fut interrompu au bout de deux mois, pour doubler la ligne entre Dalton et Rampside Junction[9]. Dès 1847, le succès du chemin de fer contraignait le propriétaire du vapeur reliant la jetée de Piel à Fleetwood, à se relocaliser à Barrow[10] puis même à Poulton-le-Sands, pour capter les passagers de la Little North Western Railway, mais le trafic était mal synchronisé et en 1853, Furness Railway racheta la ligne maritime et son embarcadère de Piel[11].

L'investisseur et philanthrope

[modifier | modifier le code]

Il est à l'origine de l'achèvement du Laboratoire Cavendish de Cambridge mais il fait de gros investissements malheureux dans l'industrie lourde à Barrow-in-Furness. De ses grands-parents il hérite de biens fonciers conséquents, surtout dans la ville d'Eastbourne. Dans cette cité, il vend à vil prix des terrains à lui pour faire bâtir l'Eastbourne College par l'architecte Henry Currey (1820-1900).

Il épouse, le 6 août 1829, Blanche Howard (1812-1840), fille de George Howard, 6e comte de Carlisle et de Georgiana Dorothy Cavendish. Ils ont cinq enfants.

  • William Cavendish, lord Cavendish de Keighley ( - ), célibataire, sans enfants ;
  • Spencer Cavendish, 8e duc de Devonshire ( - ) épouse Luise Friederike Auguste von Alten ( - ), sans descendance ;
  • Louisa Caroline Cavendish ( - ) épouse Francis Egerton ( - ), dont descendance ;
  • Frederick Cavendish ( - ) épouse Lucy Caroline Lyttelton ( - ), dont descendance ;
  • Edward Cavendish ( - ) épouse Emma Elizabeth Lascelles ( - ), dont descendance.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Décorations britanniques

[modifier | modifier le code]
  • Une statue le représentant se trouve à Eastbourne, Devonshire Place, le long du front de mer.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « The Furness Railway », Kendal Mercury,‎ , p. 3
  2. a et b « Lancashire - Furness Railway », Evening Standard, Londres,‎ , p. 1
  3. a et b « Furness Railway », Lancaster Gazette,‎ , p. 1
  4. a et b D'après David Joy, A Regional History of the Railways of Great Britain, vol. XIV - The Lake Counties, Newton Abbot, David & Charles, (réimpr. 1re) (ISBN 0-946537-02-X), p. 98
  5. « Parliamentary Intelligence », Evening Mail, Londres,‎ , p. 3
  6. a et b « Furness Railway Company - General Meeting », Kendal Mercury,‎ , p. 3
  7. « The Furness Railway », Kendal Mercury,‎ , p. 3
  8. « Furness Railway », Westmorland Gazette,‎ , p. 3
  9. « Furness Railway », Kendal Mercury,‎ , p. 3
  10. « Lonsdale North of the Sands - The Furness Railway », Kendal Mercury,‎ , p. 3
  11. « Furness Railway », Kendal Mercury,‎ , p. 4

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 4e édition, Hachette, Paris, 1870, p. 536

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]